A la mesure de la fascination qu'il exerçait sur les cinéastes, Henri Langlois fut abondamment filmé et fut l'objet d'un grand nombre de documentaires. des " anticours " aux visions subjectives ...
Grâce à l’aimable autorisation de la famille de Jean Renoir, le Prix national lycéen du cinéma est rebaptisé à
compter du mois de septembre 2012. Désormais, ce prix s’intitule le Prix Jean Renoir des
lycéens. La cérémonie de lancement du prix se déroulera le mercredi 24 octobre 2012 au lycée Jean Renoir
de Bondy.
Dans le cadre du dispositif "Lycéens et apprentis au cinéma", la clesse de seconde 5 a découvert A bout de
coursede Sidney Lumet. Voici le premiet texte d'analyse d'un des thèmes du film.
Danny et son père
La première scène est tendue, entre Danny et son père, parce qu’il voit à la télévision son camarade. Il sait qu’il va
entrer à la faculté, alors que lui, à cause de ses parents, il est obligé de vivre comme un fugitif. Indirectement, il en fait le reproche à son père. Dans les scènes suivantes, la tension
entre Danny et son père augmente. Le fils s’affirme de plus en plus dans sa volonté d’indépendance.
Cette succession de scènes, témoigne d’une évolution évidente de Danny. Il veut avancer dans la vie et imposer ses idées à
son père. Danny est moins manipulable qu’avant.
Cepdenant, il y a un terrain d’entente. La condition est que Danny soit hébergé chez ses grands parents et qu’il ne fasse
prendre aucun risque à sa famille.
Le père de Danny, Arthur, est buté et renfermé, mais en argumentant avec beaucoup de ténacité, Danny peut lui faire entendre
raison. On peut dire qu’il n’est pas complètement fermé.
Les autres pères
Les échanges de ces pères ne sont pas de même nature. Les échanges du père de Danny avec son fils sont difficiles et
directifs. Arthur exprime peu ses sentiments. Le père craint pour sa famille et cette vie est simplement, sans avenir.
M. Phillips et Lorna ont aussi quelques différents, sur leurs goûts musicaux et leur façon de vivre en général. Elle a des
centres d’intérêt plus simples et plus modernes que son père. Mais beaucoup moins de gravité dans leur relation.
Donald Patterson et Annie n’ont pas de contact suite à sa situation de fugitive. Lors d’une rencontre dans un restaurant, Annie
exprime le souhait de se rapprocher de sa famille et retrouver une vie normale. Son père veut l’aider.
Le père de Danny a des rapports d’opposition avec son fils. Ils ne partagent pas les mêmes goûts. Arthur n’a rien à lui
transmettre, contrairement à sa mère qui voudrait qu’il réussisse dans la musique, le rêve qu’elle n’a pas pu atteindre.
Le père de Lorna a des rapports d’opposition avec sa fille. Ils ne partagent pas les mêmes goûs, Lorna est plus simple et n’est
pas passionnée par la musique classique.
Le père d’Annie n’a pas compris les choix politiques de sa fille. Il exprime des regrets et de la tristesse envers sa fille, car
elle a gâché sa vie et une carrière prometteuse de pianiste. Un héritage serait possible à destination de son petit fils Danny.
Le film A bout de couse décrit une famille américaine atypique qui est le témoignage vivant au début des années 1980
de la contestation politique, sociale et culturelle des années 1960 aux Etats-Unis. En 1971, Arthur et Annie Pope, pour protester contre la guerre au Vietnam, ont perpétré un attentat dans un
laboratoire de napalm. Un gardien qui n’était pas supposé se trouver sur les lieux ce jour-là a été aveuglé et paralysé. Accompagnés de leurs deux fils, les Pope sont en fuite depuis quinze ans,
changeant régulièrement de nom et de ville.
Weather Underground
The Weatherman, plus souvent appelés Weathermen, et devenu après leur
passage à la clandestinité The Weather Underground puis The Weather Underground Organisation, était un collectif américain de la gauche radicale, se présentant
comme anti-impérialiste et anti-raciste, fondée en 1969 à Chicago à partir des décombres du Students for a Democratic Society (SDS) qui avait lancé la campagne contre la
guerre du Viêt Nam. Ses membres étaient sur des positions tiers-mondistes qui refusaient tout autant l’alignement sur le bloc de l’Est que l’anti-communisme traditionnel de la gauche libérale
américaine.
Classé par le Federal Bureau of Investigation comme une « organisation terroriste », le Weather Underground
pratiquait essentiellement la « propagande par le fait ». En effet, elle fut responsable d'une vingtaine d’attentats à la bombe, qui n’ont cependant fait aucune victime: les Weathermen
visaient exclusivement des bâtiments officiels, plus ou moins liés à la guerre du Vietnam, s’assurant que les locaux étaient vides. Leur but, selon les témoignages de leurs membres, n’était pas
de prendre le pouvoir, objectif qu’ils considéraient irréalisables, mais de susciter une « culture de la résistance » et de montrer par l’action directe la solidarité des Américains blancs avec
les luttes des mouvements de libération nationale à l’extérieur et avec les luttes du mouvement des droits civiques et du Black Power à l’intérieur.
Leur nom provient des paroles de la chanson Subterranean Homesick Blues de Bob Dylan: « You don’t
need a weatherman to know which way the wind blows » (« Pas besoin d’un présentateur météo pour savoir dans quelle direction le vent souffle »), ce qui signifiait pour eux « tout le monde
voit que la révolution est imminente.
Au total, une trentaine de personnes seraient entrés en clandestinité fin 1969-début 1970, s’appuyant sur un réseau de plusieurs
centaines, voire de milliers, de sympathisants, lequel fut structuré entre 1974 et 1975 dans le Prairie Fire Organizing Committee, organisation de masse légale et
autonome à l’égard du Weather Underground.
Document 1 : MANIFESTE DES WEATHERMEN
On n’a pas besoin d’un météorologue pour savoir d’où souffle le vent.
Bob DYLAN
I. ― Révolution internationale
"La contradiction entre les Peuples révolutionnaires d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine et les impérialistes dirigés par les
États-Unis est la contradiction principale du monde contemporain. Le développement de cette contradiction favorise la lutte des Peuples du monde entier contre l’impérialisme américain et ses
laquais."
Lin Piao
Vive la victoire de la guerre du peuple !
On nous demande : quelle est la nature de cette révolution dont vous parlez ? Par qui et pour qui sera-t-elle faite ? Quels sont
ses buts et sa stratégie ?
La constatation décisive qu’il faut faire pour répondre à cette question est la suivante : la lutte principale qui se déroule
dans le monde contemporain oppose l’impérialisme américain et les luttes de libération nationale qui sont menées contre lui. Là est l’essentiel des problèmes politiques du monde entier : parce
que l’impérialisme américain est de loin le plus puissant, tout autre empire, tout petit dictateur dépend, à long terme, de lui, qui a unifié toutes les forces réactionnaires du monde, s’est
allié avec elles et les protège. Aussi, lorsque nous examinons toutes les autres forces et tous les autres phénomènes, de l’impérialisme soviétique ou de l’impérialisme israélien jusqu’aux
"luttes ouvrières" de France ou de Tchécoslovaquie, nous déterminons qui sont nos amis et qui nos ennemis selon qu’ils aident l’impérialisme américain ou combattent pour sa défaite.
La tâche primordiale de la lutte révolutionnaire est de résoudre la contradiction principale en faveur des peuples du monde. Ce
sont les peuples opprimés du monde qui ont créé la richesse de cet empire ; c’est à eux qu’elle appartient. Le but de la lutte révolutionnaire doit être de contrôler et d’utiliser cette richesse
dans l’intérêt des peuples opprimés du monde...
...L’abondance relative qui existe aux États-Unis dépend directement du travail et des richesses naturelles des Vietnamiens, des
Angolais, des Boliviens et des autres peuples du tiers monde. Les United Airlines Astrojets tout entiers, les Holiday Inns tout entières, les automobiles Hertz tout entières, votre appareil de
télévision, votre voiture et votre garde-robe appartiennent déjà, dans une large mesure, aux peuples du reste du monde.
Par conséquent, toute conception de la « révolution socialiste » qui se limite aux perspectives du peuple travailleur des
États-Unis et qui refuse de prendre en considération la totalité des intérêts des peuples les plus opprimés du monde, se réduit à un combat pour l’intérêt particulier de privilégiés ; elle
représente une idéologie très dangereuse...
Notre but est la destruction de l’impérialisme américain et la réalisation d’une société sans classes : le communisme mondial.
La conquête du pouvoir d’État aux États-Unis sera le résultat de l’hyperextension des interventions américaines dans le monde entier et de leurs défaites secteur par secteur ; la lutte à
l’intérieur des États-Unis sera un moment décisif de ce processus, mais lorsqu’elle triomphera aux États-Unis, la révolution aura été l’œuvre des peuples du monde entier. Définir le "socialisme"
en termes purement nationaux dans un pays dont le rôle oppressif est si extrême et, historiquement, si décisif relève, de la part du "mouvement", d’un pur et simple chauvinisme
impérialiste.
DOCUMENT 2 :Couverture du premier numéro d’Osawatomie, journal clandestin publié par le
Weather Underground à partir de mars 1975.
DOCUMENT 3 : Avis de recherche du FBI
Document 4: Communiqué 1 de The Weatherman Underground, publié dans le Berkeley Tribe le 31 juillet 1970.
Hello. Je suis Bernardine Dohrn.
Je vais lire une DECLARATION DE GUERRE
Ceci est le premier communiqué du Weatherman underground.
A travers le monde, des peuples en lutte contre l'impérialisme american attendent de la jeunesse de l'AmèriKe qu'elle utilise sa
position stratégique derrière les lignes ennemies pour rejoindre les forces pour la destruction de l'empire.
Le peuple noir a lutté pratiquement seul depuis des années. Nous savions que notre boulot était d'amener les jeunes blancs à la
révolution armée.
Nous n'avons jamais eu l'intention de passer les prochaines cinq ou vingt cinq années de nos vies en prison. Depuis le jour où
le SDS est devenu révolutionnaire, nous avons essayé de montrer comment il est possible de surpasser la frustration et le sentiment d'impuissance qui naissent des tentatives pour
réformer ce système. Les jeunes savent qu'une fois définies les lignes de partage, la révolution bouleverse tous les aspects de notre
vie. Des dizaines de milliers d'entre eux ont appris que les marches et les manifestations ne servent à rien. La violence
révolutionnaire est la seule solution.
Nous adaptons à l'heure actuelle la stratégie classique de guérilla du Viet Cong et la stratégie de guérilla urbaine des
Tupamaros à notre propre situation ici, dans le pays technologiquement le plus avancé du monde.
Le Che nous a appris que "les révolutionnaires se déplacent comme des poissons dans l'eau" L'aliénation et le dégoût que
ressentent les jeunes pour ce pays ont créé l'océan pour cette révolution.
Les centaines et les milliers de jeunes gens qui ont manifesté pendant les années soixante contre la guerre et pour les droits
civiques sont devenu des centaines de milliers durant les dernières semaines pour combattre activement l'invasion du Cambodge par Nixon et les tentatives de génocide du peuple noir.
La folie de la "justice" américaine a ajouté à sa liste d'atrocités six noirs tués à Augusta, deux à Jackson et quatre étudiants blancs
à Kent State, fabriquant quelques milliers de révolutionnaires de plus.
Les parents des jeunes "privilégiés" ont dit depuis des années que la révolution était un jeu pour nous. Mais la guerre et le
racisme de cette société montrent qu'elle est trop moche. Nous ne pourrons jamais vivre en paix à l'intérieure de ce système
C'était parfaitement vrai pour ceux qui sont morts dans l'explosion de la maison à New York (1). la troisième personne qui a été
tuée est Terry Robbins, qui a conduit la première rébellion à Kent State il y a moins de deux ans
Les douze Weathermen qui ont été inculpés pour avoir conduit les émeutes de Chicago en octobre dernier (2) n'ont jamais quitté
le pays.
Terry est mort, Linda a été capturé par un indic des porcs(3), mais les autres nous déplaçons librement dans chaque ville et
dans chaque endroit du pays où se retrouve la jeunesse. Nous ne nous cachons pas mais nous sommes invisibles.
Le Weatherman underground comprend plusieurs centaines de membres et quelques-uns d'entre nous risquons plus d'années de prison
que les cinquante mille déserteurs et insoumis maintenant au Canada. Déjà, plusieurs d'entre eux reviennent pour nous rejoindre dans la clandestinité
ou pour retourner dans l'armée des flics (4)et pour la mettre en pièces de l'intérieur avec ceux qui ne l'ont pas quitté.
Nous combattons de nombreuses manières. La drogue est une de nos armes. Les lois contre la marijuana ont fait que des millions
d'entre nous sont déjà hors-la-loi bien avant même que de rompre. Les fusils et l'herbe sont unis dans la clandestinité de la jeunesse.
Les freaks sont révolutionnaires et les révolutionnaires sont freaks. Si vous voulez nous trouver, c'est là où nous sommes: dans
chaque tribu, communauté, dortoir, fermes, baraquements et appartements où les jeunes font l'amour, fument de la drogue et chargent les fusils—les évadés de la justice américaine sont
libres.
Pour Diana Oughton, Ted Gold et Terry Robbins, et pour tous les révolutionnaires qui sont encore en activité ici, la question ne
se pose plus depuis
longtemps.— nous ne reviendrons jamais .
Dans les deux prochaines semaines, nous allons attaquer un symbole de l'institution de l'injustice américaine. C'est notre façon
de célébrer l'exemple de Eldridge Cleaver et H. Rap Brown et de tous les révolutionnaires noirs qui nous ont inspiré par leur combat derrière les lignes ennemies pour la libération de
leur peuple.
Plus jamais, ils ne combattront seuls.
21 Mai 1970
(1) Le 6 Mars 1970
(2) Les 8, 9 et 10 Octobre 1969 les "Days of Rage"
A bout de course dresse le portrait d'un adolscent, Danny Pope, interprété par River
Phoenix, fils aîné d'une famille atypique , les Pope. Si ce film semble reprendre certaines des caractéristiques du "teen movie", il s'en écarte pourtant.
Le teen movie présente les caractéristiques suivantes:
il met en scène des adolescents, le plus souvent entre 13 et 19 ans;
il décrit le parcours d'un héros oud'un groupe
d'amis dans une forme de parcours initiatique;
il met souvent en scène le conflit intergénérationnel reposant sur une série d'opositions: enfants/parents; fils/père;
autorité/liberté; concofmisme/individualité; ordre/désorde;
il retrace souvent l'initiation sexuelle et la perte de lavirginité;
la sexualité et/ou la naissance des sentiments amoureux sont donc très souvent les thèmes centraux deces films.
Dans quelle mesure retrouve-t-on ces éléments constitutifs du genre teen movie ? Dans quelle mesure Sidney
Lumet s'en détache-t-il ?
Portrait d'un adolescent pas comme les autres
Danny et les autres adolescents: l'absence du groupe des pairs
Danny dans la famille: opposition ou soumission à la famille ?
Un reportage qui nous replonge dans la naissance du Septième Art, non loin des Arcs, où se déroule chaque année le Festival de
Cinéma Européen des Arcs... dans la ville de Lyon, là où les Frères Lumières ont inventé le premier Cinématographe, et ont tourné leur premier film, « sortie d’usine ».
Lycéens et apprentis au cinéma en Île-de-France offre aux élèves inscrits dans les
lycées et les centres de formation d’apprentis franciliens un accès, en temps scolaire, à des œuvres cinématographiques exigeantes présentées en version originale et en salle de cinéma, leur lieu
naturel de diffusion.
A partir des cinq films choisis pour l’Île-de-France par le comité de pilotage du dispositif, les enseignants peuvent composer leur propre programmation, de trois films minimum, et aborder
diverses formes et écritures cinématographiques, des œuvres et des auteurs qui ont marqué le cinéma ou sont représentatifs de la production contemporaine.
Formation des enseignants, dossiers films et fiches élèves, interventions en salle de cinéma ou en classe, ateliers, parcours de cinéma ou classes festival sont autant de propositions
d’accompagnement au service de cette ambition.
Sa mise en œuvre a été confiée par la Région Île-de-France au groupement solidaire, attributaire du marché public, constitué par les Cinémas Indépendants Parisiens (CIP) pour l’académie de Paris,
et l’Association des Cinémas de Recherche d’Île-de-France (ACRIF) pour les académies de Créteil et de Versailles.
La programmation 2011-2012, 10e année
Films issus de la liste nationale :
•Le pigeon(Italie – 1958 – 1h42 – noir & blanc) de Mario Monicelli
:
Classe Ciné Passion - Lycée Jean Renoir, Bondy (93)
:
Depuis la rentrée 2009-2010, un projet centré sur le cinéma a été mis en place. Ce dispositif est intitulé "Passion Cinéma". Cette rubrique rend compte des activités (ateliers, interventions de professionnels, projections de films ...) des élèves.